Point 34 : Délégation de Service Public relative à la conception, réalisation, commercialisation et exploitation du réseau de chaleur de Châteauroux- Classement du réseau de chaleur de la ville
Nous nous sommes déjà prononcés sur le développement d’un réseau de chaleur : si nous en approuvons le principe nous avons aussi mis en garde contre le fait de se lier les mains jusqu’en octobre 2054, en délégant la gestion d’une telle installation pour 30 ans à un grand groupe industriel et financier privé.
Le rapport qui nous est soumis aujourd’hui vise à obtenir le « classement » de ce réseau permettant d’imposer le raccordement des bâtiments situés dans son périmètre de développement.
Parmi les conditions fixées par la loi pour obtenir ce « classement » du réseau, une des plus importantes nous paraît être celle qui vise à s’assurer de « la pérennité de la ressource en énergie renouvelable ou de récupération ».
Le réseau devrait d’abord, se développer en 2027, à partir de la création d’une chaudière bois de grande capacité. Suite aux questions posées en commission sur la pérennité de la ressource, vous nous avez fait parvenir un plan indiquant les fournisseurs envisagés pour la ressource en bois situés dans un rayon inférieur à 100km : merci.
Mais nous nous interrogeons sur la résilience de ce système de production de chaleur dans le cadre de cette DSP prévue sur 30 ans. Le document ne garantit en rien la pérennité d’une ressource en bois « durable », réellement renouvelable, pour alimenter cette nouvelle chaudière de grande capacité (3 à 5 fois plus grosse que celle de l’OPAC à Beaulieu ?).
Avez-vous fait une étude de marché auprès des fournisseurs de bois sur les quantités disponibles dans les prochaines décennies ? Avez-vous tenu compte d’un risque de concurrence avec d’autres acheteurs comme les nombreux particuliers ou des agglomérations comme Bourges ?
Avez-vous tenu compte de la pérennité de la ressource forestière dans un contexte de sécheresses climatiques récurrentes ?
Pour alimenter ce réseau vous prévoyez aussi à partir de 2031 la création d’un grand incinérateur qui brûlera des déchets ménagers, c’est-à-dire en particulier des déchets plastiques très polluants autrement dit du pétrole très émetteur de CO2 qui est un gaz à effet de serre. On peut toujours habiller cela en parlant « d’énergie de « récupération » et en entretenant la confusion avec les « énergies renouvelables » il n’en reste pas moins vrai que brûler des déchets, été comme hiver, n’a pas grand-chose à voir avec les véritables énergies renouvelables comme celles du soleil, du vent ou encore la géothermie.
Nous pensons que la priorité est d’abord de favoriser une politique d’économie d’énergie notamment avec la rénovation thermique des bâtiments. Or face aux demandes croissantes de financement des habitants, vous avez décidé de diminuer les aides apportées dans le cadre de l’Opah.