« Sans surprise, la majorité municipale au complet, y compris la représentante de l’extrême-droite, a voté contre le voeu d’abandon du projet de réforme des retraites. Les choses sont claires ainsi. »
Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,
En 2020, l’espérance de vie sans incapacité, à la naissance, dépassait à peine 64 ans pour un homme, et 18 mois de plus pour une femme naissant en 2020. Bien sûr, tout comme l’espérance de vie est sensiblement plus élevée pour un cadre que pour un ouvrier, il en va de même pour
l’espérance de vie sans incapacité, et cette différence est de 7 ans a minima selon le type d’incapacité prise en compte.
Repousser l’âge de départ à la retraite sera donc plus pénalisant encore pour ceux qui ont un métier usant, et qui souvent sont les moins bien rémunérés.
Depuis quelques semaines, le « Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023 », portant réforme des retraites, agite la société française, et une large majorité de nos concitoyens en rejette les dispositions principales, qui sont perçues comme injustes, inéquitables et
même non-nécessaires.
Il faut dire que reporter l’âge de départ en retraite à 64 ans, et conditionner l’atteinte d’une retraite à taux plein à une durée de cotisation de 43 années, c’est un vrai coup de massue, et la rapidité de mise en œuvre ne laisse aucun échappatoire aux salariés les plus âgés.
Les agents de la Ville sont pour beaucoup d’entre-eux des agents de catégorie C, souvent à temps partiel dans le périscolaire. Ils, et surtout elles, sont particulièrement exposés aux conséquences délétères du projet de réforme des retraites.
Pour la Ville, cet allongement s’accompagnera inévitablement d’un accroissement des congés-maladies, liés à l’usure professionnelle et au vieillissement. Il s’accompagnera aussi de l’obligation de reclasser dans les services ceux qui seront devenus incapables de poursuivre leur travail en raison d’incapacité physique. Et ils seront de plus en plus nombreux. Ces arrêts-maladies en plus grand nombre, ces reclassements, coûteront cher au budget municipal, économiquement et par la désorganisation régulière qu’ils impliqueront.
Nous émettons le vœu que ce projet de réforme soit abandonné tant sur l’allongement de l’âge de départ en retraite que sur l’allongement de la durée de cotisation, cette réforme étant préjudiciable tant aux agents de la Ville qu’à la Ville elle-même.