Point 4 – Compte administratif 2020
Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,
Lors du vote du budget primitif 2021, en décembre dernier, j’avais regretté une habitude qui consiste à sous-estimer les recettes de fonctionnement courantes attendues et à surestimer fortement les dépenses de fonctionnement courantes. Ce faisant, pour parvenir à l’excédent budgétaire visé, que vous vous êtes fixés, vous êtes amenés à serrer la vis sur les embauches, et désormais à serrer la vis aux associations dans leurs subventions de fonctionnement.
En 2020, avec cette pratique que vous qualifiez de prudente, nous sommes à nouveau amenés à constater, comme c’était déjà le cas en 2018 et en 2019, que l’excédent budgétaire courant est supérieur de près de 2 M€ à celui visé.
Ainsi, l’effort que vous demandez aux associations, en 2021 et pour certaines déjà en 2020, est parfaitement injuste. Nous n’hésiterons pas à le répéter.
Point 43 – Transfert du DPU (Droit de Préemption Urbain) à l’OPAC sur une partie du secteur « Cœur de Ville »
Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,
Le Droit de Préemption Urbain est un droit qui n’existe que parce qu’il s’appuie sur l’intérêt général, et il a été concédé aux communes et à leurs groupements notamment. Dans le cas de l’action « Cœur de Ville » ce droit de préemption ne peut s’exercer que dans les limites pour lesquelles il a été mis en place.
Vous nous demandez de déléguer ce droit à l’OPAC de l’Indre sur un périmètre délimité dans le centre-ville. Que veut faire l’OPAC, nous n’en saurons rien puisque rien ne nous est présenté. La délibération qui nous est soumise ne comporte aucun renseignement si ce n’est le périmètre.
Lorsque le DPU est actionné par une commune, une délibération est soumise au vote du conseil municipal avant l’acquisition d’un bien immobilier. Et le conseil municipal reste libre de demander toute information relative au suivi d’une opération immobilière menée par la commune.
En déléguant le DPU à l’OPAC, nous perdons tout accès à à la décision et à l’information. Le conseil municipal se trouve ici dépossédé de ses prérogatives démocratiques.
Point 61 – Subvention à l’aéro-club de Châteauroux-Villers
Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,
Ce dossier a fait l’objet de nombreuses questions en commission. On nous parlé d’accroître le nombre de licenciés, ou plutôt le nombre de détenteurs d’un brevet de pilote. On nous a parlé de 100, de 120, de 160 licenciés. On nous a parlé d’acheter un avion électrique, et puis non finalement, ce serait plutôt un avion à kérosène classique. On nous a parlé d’un achat qui favoriserait, peut-être, le développement d’un avion de loisir électrique à Châteauroux.
Votre présentation, M. le Maire, apporte enfin un éclairage de la demande. Légalement, cette demande de subvention devrait avoir été déposée en utilisant le formulaire CERFA prévu à cette effet, et rien ne devrait s’opposer à sa communication.
J’en reviens pour ma part au montant de la subvention, des subventions pour être exact. 120.000 € pour un peu plus d’une centaine de pilotes, subvention dont je note qu’elle n’est pas qualifiée d’exceptionnelle. Quasiment 1000 € par licencié ou pilote. J’espère que les responsables de toutes les associations castelroussines entendront ce que Châteauroux Métropole est capable de faire quand elle décide de favoriser les membres d’une association.
Devenir « pilote privé permet de piloter un avion monomoteur, de jour et en vol à vue, avec tous les privilèges correspondants : emport de passagers à titre privé, vols touristiques, voyages dans le monde entier, etc… »
Je ne fais que reprendre la phrase trouvée sur le site de l’aéroclub pour susciter l’espoir ou l’envie d’être pilote privé.
Pour devenir pilote privé, il faudra être capable de dépenser entre 6000 et 8000 € au moins, et être en mesure de dépenser plus de 1500 € par an pour maintenir son brevet. C’est l’aéroclub qui l’écrit.
C’est bien d’un rêve de privilégié qu’il s’agit, et cette subvention est une honte car elle ne servira qu’à une frange de la population locale, celle qui n’en a pas besoin.
Des centaines d’enfants et d’adolescents castelroussins n’auront pas de vacances cet été, comme chaque année.
Faites plutôt le choix de verser cette somme au Secours Populaire, aux Restos du Cœur. Là, vous permettrez à beaucoup d’enfants et d’adolescents de réaliser leur rêve de quelques jours de vacances.