Les interventions de Lucie Moreau lors du conseil municipal du 17 février 2021

Les interventions de Lucie Moreau lors du conseil municipal du 17 février 2021 1

Point 4 : aide financière CARSAT Centre Val de Loire – Inclusion numérique Maison Quartier Est

Monsieur le Maire, Mesdames Messieurs les conseillers,

Pouvez-vous m’expliquer dans quel contexte la maison de quartier Est peut bénéficier d’une aide de la CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de santé au travail) ?

Par ailleurs, le matériel présent dans la maison de quartier date quelque peu, d’une quinzaine d’années, et il s’agissait de récupération.

Pouvez-vous nous expliquer le fonctionnement des dotations en matériel informatique sur la commune de Châteauroux ?

Nous souhaiterions que vous nous soumettiez un écrit décrivant les dotations faites selon les demandes, les budgets alloués, la rénovation du parc informatique de la ville, le rythme de réparations demandées par site.


Point 15: Projet local de l’habitat (PLH) 2021-2026 pour avis

Monsieur le Maire, Mesdames Messieurs les conseillers,

J’ai lu avec beaucoup d’attention le Programme Local de l’Habitat, transmis il y 15 jours, pour un contenu plus que dense, mais très bien construit.

L’analyse proposée me parait être juste, et non basée sur un rêve d’arrivée massive d’habitants comme dans le dernier PLH, où un frein est mis à la construction neuve, comme cela est expliqué à la page 41 concernant les causes de la vacance.

Page 41 la cause de la vacance : La suroffre de logements, alimentée par la construction neuve, est la principale raison de la vacance : dans un contexte de perte démographique, et maintenant de perte de ménages, le nombre de logements est désormais supérieur au besoin. Pour autant, il continue d’augmenter chaque année (construction neuve).

page 38 : Le précédent PLH portait déjà un objectif de réduction de la vacance de l’ordre de 300 logements sur 6 ans. Mais les tendances observées sont largement contraires : la vacance a fortement augmenté sur la période 2011 – 2016, de l’ordre de 1 175 logements vacants supplémentaires, soit un taux de vacance de 12%. Ce taux est élevé, considérant qu’une vacance est importante lorsqu’elle est supérieure à 8%.

Dans le centre de ville de Châteauroux, la vacance est importante le long des axes routiers fortement empruntés : rue Victor Hugo, rue Cazala.

Ne serait-il pas pertinent d’englober le travail sur la vacance avec une réelle prise en compte du centre-ville dans son ensemble, cela comprenant la circulation. Le travail effectué sur les boulevards avec la création de la piste cyclable est reconnu comme ayant amélioré le cadre de vie des habitants.

Pourtant des lotissements sont en cours de construction.

Par ailleurs la difficulté de commercialisation des lotissements prouve que ce n’est pas une demande prioritaire au niveau local.

Ces constructions participent à l’artificialisation les sols, pour rappel France stratégie a démontré à travers des données que l’artificialisation est supérieure à la moyenne européenne et qu’elle augmente plus rapidement que la population.

L’explication se trouve donc plutôt du côté des acteurs où la construction individuelle permet un apport pour la taxe foncière, surtout en lien avec les ressources en baisse pour les collectivités actuellement, et par l’accession à la propriété.

À Châteauroux nous n’avons absolument pas besoin de « desserrement », et nous sous-exploitons le bâti existant.

La communauté d’agglomération Châteauroux métropole doit avoir une ambition forte pour arrêter cette artificialisation, de même que la ville, qui participe au dérèglement climatique. L’attractivité d’un territoire peut se réfléchir et se penser autrement que par le mitage des terres agricoles.

Pour conclure France stratégie souligne que : Rien d’impossible donc dans l’objectif visé par le plan biodiversité [zéro artificialisation nette dès 2030]… mais un passage obligé par la densification de l’habitat et la limitation de l’étalement urbain qui supposent de revoir a minima nos règles d’urbanisme.

Des demandes sont formulées par les partenaires ou des manques sont pointés :

  • Demande des seniors pour du locatif adapté en tension.
  • Déficit pour les femmes victimes de violence.
  • Le CCAS souligne le besoin d’une structure supplémentaire adaptée, avec présence d’un hôte de maison et d’un accompagnement.

Page 105 sur la démolition : Ce renouvellement ne doit pas uniquement être envisagé dans la perspective d’une reconstruction : certains bâtis doivent être démolis pour mieux valoriser l’offre d’habitat alentour, pour créer des espaces de « respiration » dans un tissu trop dense et mal conçu, des stationnements, des espaces verts, des espaces publics, etc…

J’aimerais mesurer mon propos, il ne s’agit pas de ne pas construire et donc d’arrêter tout développement du neuf, mais surtout la question majeure sera où, et pour qui, dans quel but, sur quel terme ?

Dans le PLH il est écrit dans les objectifs que « D’autres types de produits pourraient également être expérimentés : les partenaires signalent l’absence de logements destinés à l’accueil d’actifs en mobilités professionnelles par exemple, d’autres plaident pour développer des résidences intergénérationnelles. Si les conditions de marché sont incertaines pour faciliter le travail des opérateurs privés, ceux-ci peuvent être encouragés par la collectivité. »

Une réflexion doit être menée sur la localisation de ces constructions, ainsi que sur la rénovation de bâti concernant l’accessibilité des personnes porteuses de handicap.