Interventions de Maxime Gourru au conseil municipal du 27 juin 2022

Interventions de Maxime Gourru au conseil municipal du 27 juin 2022 1

Point 2 – Approbation du procès-verbal du dernier conseil

Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,

A la suite de votre dernière leçon de bonne conduite de l’opposition à Châteauroux, nous avons reçu des témoignages de soutien d’un certain nombre de personnes que nous ne connaissions pas. Même si cela doit vous décevoir, et peut-être vous irriter, nous continuerons à faire entendre nos différences, et même à les revendiquer.

Pris dans votre élan, vous avez mis en cause un ancien maire-adjoint de la Ville de Châteauroux, Jean Delavergne, dans la privatisation de l’eau potable à Châteauroux. Il vous a adressé un courrier vous demandant de corriger vos propos qu’il considère comme diffamatoires. Le ferez-vous ?

Point 3 – Rapport d'activités et de développement durable

Mesdames les conseillères, Messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,

Ce rapport est une source dense d’informations. Il représente un énorme travail des services et Matthieu Prudhomme et moi les en félicitons. Promis M. Hugon, nous n’abuserons pas de l’expression.

J’avais regretté l’an passé qu’il n’y ait aucune valorisation synthétique faite aux élus, et je le regrette plus encore cette année puisque le rapport est passé de 180 à 230 pages.

Chaque direction s’est efforcée d’écrire un petit chapitre sur le développement durable, à l’exception de la Direction de l’attractivité, malgré les 44 pages qui lui sont consacrées, et à l’exception de la Direction de la Sécurité Publique. Il me semblerait pourtant légitime que chacun se sente éco-responsable et s’interroge notamment sur la diminution de l’impact carbone de ses pratiques, même si ce n’est pas facile.

J’attire toutefois l’attention sur le fait que dans bon nombre de cas, le développement durable est limité à la seule dématérialisation. Certes, cela permet de moins consommer de papier et moins d’encre. Mais les gigantesques entrepôts de serveurs qui désormais hébergent toute notre administration en ligne nécessitent des consommations énergétiques considérables et de plus en plus préoccupantes. Si j’ajoute à cela que près de 20 % des français sont considérés comme illectroniques, c’est à dire dans l’incapacité d’accéder au monde numérique, on a là une exclusion de fait contraire à l’un des piliers du développement durable.

Je ne relèverai que quelques points marquants plus spécifiques à la Ville.

La direction des sports s’est livrée à un travail prospectif particulièrement détaillé, et a le mérite de pointer des choix à faire.

Les données sur les consommations énergétiques des bâtiments montrent des baisses très sensibles sur les dernières années, vraisemblablement dues au Contrat de performance énergétique. La marche restante pour respecter par exemple le décret tertiaire est encore importante. Pour la suite de ce CPE, nous aurons désormais des dizaines de chaudières à gaz à alimenter, ce qui n’a rien de réjouissant, surtout à l’heure où les fournisseurs de gaz nationaux invitent les particuliers à restreindre leur consommation pour ne pas risquer une pénurie l’hiver prochain.

J’espère que la priorité va désormais être mise sur l’isolation, et le souhait de climatisation émis par un enfant lorsque nous visitions récemment une école partiellement rénovée en est une illustration claire.

La direction de la sécurité publique m’a fourni des chiffres intéressants sur l’usage qui est fait des 400 caméras de vidéosurveillance installées. J’ai bien noté un indice de satisfaction de l’ordre de 50 %, et pourtant les sollicitations faites par la Police Nationale sont inférieures à 300 par an. Cela veut dire qu’en moyenne, chaque caméra est utile moins d’une fois tous les 2 ans. La demande de sûreté de nos concitoyens est légitime, mais la multiplication des caméras n’est pas la réponse manifestement et cela interroge le coût de leur installation et de leur maintenance.

Point 14 – Aménagement des abords du CPC et du chemin de la Baignade

Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,

Nous avons vendu ce site à un investisseur immobilier pour un montant de près de 200 k€, nettement en dessous de l’estimation de prix par les Domaines. Au regard de l’usage essentiellement piétonnier qui est fait du chemin de la Baignade, il n’y a pas de besoin d’une rénovation lourde de la voirie.

Vous nous demandez de voter une dépense de près 900 k€ pour l’aménagement du site, et je crains que le programme immobilier soit le plus grand bénéficiaire de ce lourd investissement. Économiquement, ce sera donc une mauvaise affaire si l’aménageur ne prend pas sa part.

Point 46 – Actualisation des tarifs maximaux de la TLPE

Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Maire,

Depuis 2010, dans le budget de la communauté d’agglo, les recettes fiscales provenant des entreprises étaient très inférieures aux recettes fiscales provenant des habitants, et il n’est pas illégitime, si je traite globalement les budgets de la Ville et de l’agglo, que la Ville fasse le choix de rééquilibrer les recettes fiscales entre habitants et entreprises. On aurait pu aller plus loin, mais c’est déjà ça.

Les enseignes, pré-enseignes, et autres publicités, très présentes à l’arrivée à Cap Sud, n’améliorent pas l’image que peuvent se faire les visiteurs à leur arrivée, mais au moins elles apportent une recette. Qu’en-est-il des camionnettes publicitaires ostensiblement arrêtées le long des voies de circulation ?