Point 3 – Rapport d'activités et de développement durable
Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,
Je l’ai déjà hier, et mes collègues de Châteauroux m’en excuseront, ce rapport est une source dense d’informations. Il représente un énorme travail des services, et même mis en ligne, il est peu probable que ses 230 pages soient lues. Il mériterait assurément une mise en valeur à destination de nos concitoyens, qu’il n’a pas à ce jour.
J’ai noté qu’en matière de développement durable, beaucoup de directions et services se limitent à la dématérialisation. Certes, cela permet de moins consommer de papier et moins d’encre. Mais au contraire, plus nous virtualisons, plus nous matérialisons. Derrière le « nuage », entre guillemets, ce mot trompeur, il faut des infrastructures en passe de devenir la plus importante construction que l’Homme ait jamais édifiée, faite de câbles sous-marins, de constellations de satellites, de réseaux de production et de distribution d’énergie, de gigantesques entrepôts de serveurs. Le numérique consomme aujourd’hui près de 10 % de l’électricité dans le monde, et représente bientôt 5 % des émissions mondiales de carbone. Autant dire que l’impact sur notre environnement est préoccupant. Si j’ajoute à cela que près de 20 % des français sont considérés comme illectroniques, c’est à dire dans l’incapacité d’accéder au monde numérique, on a là une exclusion de fait contraire à l’un des piliers du développement durable. Je ne peux qu’inviter les services, et les élus qui les commandent, à s’interroger sur l’accroissement sans fin du numérique.
Sur le détail des activités présentées, j’ai lu avec attention la partie consacrée à l’eau potable. En mai dernier, Monsieur le maire de Châteauroux a vertement contesté les critiques de Châteauroux Demain sur la médiocre qualité de l’eau potable servie à Châteauroux en affirmant les gros progrès faits sur le rendement des réseaux de distribution. Comme vous me l’avez dit lundi soir, il ne faut comparer que ce qui est comparable, et là effectivement, à une critique sur la qualité, vous aviez répondu sur la quantité.
Le rapport l’indique clairement, il y a eu des progrès sur le rendement du réseau de l’agglomération dans son ensemble, et nous nous rapprochons des performances d’autres villes proches géographiquement et de taille comparable.
Hélas, ce rapport n’aborde pas la qualité de l’eau, si ce n’est pour dresser comme perspective en 2022 de surveiller l’évolution de la qualité de l’eau, en particulier à Ardentes.
Je ne reprocherai pas à la Direction de l’Eau de ne pas avoir anticipé la crise de l’eau potable que nous venons de vivre à Châteauroux, avec cette contamination fécale d’un autre temps, et qui nous aura fait connaître de la France entière. En revanche, Monsieur le Président, au-delà de cette pollution extraordinaire, la qualité courante de l’eau distribuée à la majorité de la population de l’agglomération, se dégrade. La teneur en nitrates a atteint et dépassé les 50 mg/l à 2 reprises depuis le début de l’année 2022 à Châteauroux et Déols. L’ESA métazachlore est toujours présent, au-delà de la limite de qualité fixée par l’Europe, et la mauvaise surprise est que depuis le début de cette année, 3 nouveaux pesticides ont fait leur apparition dans l’eau servie à Châteauroux et Déols, au-delà des limites de qualité européennes. Il s’agit de 3 désherbants : le dimétachlore CGA, le chortoluron et le propyzamide. Tous sont des perturbateurs endocriniens potentiels.
Et là, ce ne sont pas les miséreux de la Croix Blanche qui en sont responsables.
Vous me direz que nous ne sommes jamais satisfaits. Je ne vois pas comment nous pourrions l’être.
Point 22 – Acquisition secteur gare
Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,
Si j’ai bien compris, la société Carmila France, installée dans les Hauts-de Seine, est prête à nous vendre 450.000 € un bâtiment pour l’essentiel destiné à être détruit, à l’exception d’une façade avec un intérêt patrimonial, pour que nous y aménagions un espace vert et que nous en préservions la façade.
Nous n’avons pas d’idée très précise de ce qui est prévu dans le secteur gare ni des dépenses envisagées, mais ce seul projet va nous coûter une belle somme : depuis l’acquisition jusqu’à l’aménagement des espaces verts, en passant par la démolition partielle, la rénovation et la consolidation de la façade, nous devrions en avoir pour près d’un million d’€. Et ce sont surtout les futurs salariés d’un potentielle brasserie qui bénéficieront d’une cadre de travail plus agréable.
Puisque nous sommes riches, pourquoi ne pas ressortir des cartons le projet de passerelle au-dessus de la voie ferrée, que beaucoup d’habitants de St Jean attendent depuis des années. Là il y aura une vraie utilité.
Point 32 – Rapport d’activités Kéolis 2021
Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,
Le délégataire Kéolis s’est astreint à fournir un rapport d’activités avant les congés de l’été. Ce n’est pas le cas des autres délégataires, et cet effort mérite d’être salué.
J’ai noté que la fréquentation en 2021 est resté très sensiblement inférieure à ce qu’elle était en 2019. Je ne sais ce que sera la fréquentation d’ici la fin de l’année 2022, mais tout concourt à ce la fréquentation s’accroisse fortement. A titre individuel, le déplacement en bus ne coûte rien, si ce n’est du temps supplémentaire. A titre collectif, les déplacements en bus émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre dès lors qu’ils sont suffisamment remplis.
Le point clé de cet accroissement de la fréquentation, c’est l’adéquation de l’offre et de la demande, en faisant correspondre la fréquence et les horaires de passage aux besoins des habitants. Je tenais à vous signaler d’ailleurs que la concertation a manqué à la Malterie, puisqu’il semblerait que le bus de retour vers le centre-ville de Châteauroux parte désormais de la zone d’activités avant l’heure de sortie de la plupart des salariés.
Point 35 – Signature de la charte « sans perturbateurs endocriniens »
Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,
En décembre 2020, Châteauroux Demain avait présenté un vœu pour proposer la signature de cette charte. C’est désormais quasi-chose faite, et nous pouvons collectivement nous en réjouir pour peu que l’on ait l’ambition de protéger la santé de nos enfants, et plus globalement de tous les habitants de l’agglomération. Je ne sais pas au final qui signe cette charte, car nous sommes ici en conseil d’agglomération, et la plupart des premières mesures déjà prises sont plutôt du ressort des communes. Mais peu importe, le mouvement est pris et je veux croire qu’il sera suivi d’actions de plus en plus nombreuses. Il y a fort à faire, et il serait bon que l’effort ne s’arrête pas aux seules prérogatives des collectivités.
Point 38 – Subvention Chtx Events pour l’organisation de Miss France 2022
Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,
Que dire sur ce concours de beauté qui n’ait déjà été dit ? Ringard, assurément. Dévalorisant pour la perception des femmes, c’est évident. Culpabilisant pour les femmes qui ne sont pas conformes à ces soit-disant canons de beauté physique, c’est vrai également. Mais je constate que tout cela ne pèse pas face à l’image que Châteauroux espère en tirer. Et c’est nous qui le décidons.
Il y aura certainement de l’audience lors de la soirée consacrée à l’élection, mais en m’y intéressant, j’ai aussi découvert qu’une part des spectateurs en faisait une soirée défouloir par ses expressions, et je ne crois pas cela leur donne une meilleure image de Châteauroux.
Sans aucune prétention de représentativité, j’ai interrogé mes proches, mes collègues, pour leur demander s’ils savaient où s’était déroulée la précédente édition, et j’ai eu très peu de réponses positives.
Bref, j’ai plus que des doutes sur l’attractivité qui découlerait de cette organisation à Châteauroux.
Maintenant, j’ai été surpris que le comité d’organisation s’adresse à nouveau à Châteauroux. En raison de l’accueil parait-il. C’est vrai, il ne doit pas être facile de trouver des collectivités qui acceptent de payer rubis sur l’ongle l’organisation de l’évènement, ainsi que l’hébergement et la restauration de la troupe. Tout cela nous coûtera plus de 500 k€, et nous espérons que les recettes et les subventions nous rapportent moins de 300 k€. Le financement que vous nous soumettez représentera donc à peu près ce que cela nous coûtera réellement.
L’an passé, c’est à Caen que s’est déroulée la précédente élection. La communauté urbaine de Caen, compte 3 à 4 fois plus d’habitants que notre agglomération. Ils ont dû, je suppose, prendre en charge les mêmes dépenses, mais l’addition finale ne leur est revenue qu’à 35 k€.
Je ne peux m’empêcher de penser que nous sommes les pigeons dans cette affaire.