Interventions de Maxime Gourru au conseil communautaire du 16 mai 2023

Interventions de Maxime Gourru au conseil communautaire du 16 mai 2023 1

2 – Procès-verbal du CC du 28/03

Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,

Je ne reviendrai pas sur ce qui a été dit en ma présence, chacun assumant ses propos.

J’ai un point de désaccord persistant avec le procès-verbal qui nous est soumis, qui porte sur les paroles que j’ai prononcées en quittant le conseil en mars dernier. Je note une évolution toutefois, puisqu’il est indiqué désormais que je me suis exprimé et que mes paroles étaient inaudibles. Elles l’ont été suffisamment toutefois pour que soit pris en compte le pouvoir que j’ai laissé à Danielle Faure. Pour cette raison, je ne validerai pas le procès-verbal.

Vous avez, M. le Président, continué à parler de moi après mon départ. Je ne trouve pas cela très élégant, et je vais donc faire usage de mon droit de réponse.

Affirmer comme vous l’avez fait que je critique tout, sans exception, c’est évidemment ridicule et les procès-verbaux des conseils passés sont là pour ramener à la réalité. Mais il est vrai que je questionne ou que je conteste le bien-fondé de vos décisions, dès lors qu’elles semblent ne pas aller vers un avenir désirable pour notre territoire. Sur le cas de l’hydrogène, vous noterez que j’ai voté les 2 délibérations qui en parlaient au conseil de mars dernier. Lorsque nous l’a&vons évoqué la première fois en 2021, j’avais posé bon nombre de questions restées sans réponses, qui auraient amené à s’intéresser à l’énergie grise, à l’analyse de cycle de vie, au bilan carbone, pour s’assurer que nous faisions un choix rationnel ou au moins éclairé. Mais je ne rejouerai pas le « bon prof » maintenant, car je suppose que ce n’est pas un compliment que vous m’adressiez.

Quant à savoir enfin si nous sommes dans une assemblée « sympa », si vous en êtes persuadé, alors faites comme à Poitiers, à Tours, à Bourges, filmez l’entièreté des conseils et mettez les en ligne. Nous en reparlerons alors.

9 – Elargissement de l’aide financière à l’acquisition d’un  kit de conversion électrique

Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,

Cette mesure va dans le bon sens, et j’espère que nous verrons beaucoup plus de cyclistes qu’aujourd’hui. En commission, lorsque j’ai demandé pourquoi il n’y avait pas d’aide à l’acquisition d’un vélo classique, il m’a été répondu que le coût d’un vélo recyclé vendu par  l’association Château’Roule était dérisoire. Certes, l’énorme travail des bénévoles de cette association est pour beaucoup dans l’équipement cycliste des plus démunis de nos concitoyens, et dans le développement de la pratique cycliste. Mais ceux qui veulent un vélo classique moderne devront eux débourser plusieurs centaines d’euros. Et eux, en plus, n’auront pas besoin d’énergie électrique pour circuler.

J’avoue ne pas comprendre la volonté ré-itérée de ne pas aider à l’acquisition d’un vélo classique alors que des intercommunalités voisines, Bourges Plus par exemple, le font.

10 – Schéma directeur des énergies renouvelables

SUPPRIMÉ

20 – Vente d’un terrain au groupe Faurie

Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,

Le « bon prof » est de retour. J’ai entendu les arguments sur la perspective d’une offre commerciale ambitieuse de ventes de véhicules électriques plutôt que des véhicules thermiques, l’incapacité à trouver un accord entre l’actuel propriétaire et le groupe Faurie. Si vous avez du temps, je vous invite à lire les bilans carbone comparés entre véhicules thermiques et véhicules électriques, sur le site de l’ADEME, mais pour vous faire gagner du temps je vous dirais juste que le véhicule électrique ce n’est pas la panacée ni la solution certaine aux problèmes qui arrivent. Et si j’étais un peu taquin, je vous aurais signalé que le SDENR que nous ne verrons donc pas avait un objectif de production d’électricité renouvelable ne nous permettant pas d’alimenter une flotte croissante de véhicules électriques.

Comme chaque fois, je reviendrai sur l’artificialisation d’une surface agricole, aujourd’hui en friche. Si vous écoutez un peu les médias, vous aurez entendu que l’on compte beaucoup sur le stockage de carbone dans les sols pour compenser nos émissions. Avec l’artificialisation qui lui est promise, cette parcelle de 4 ha déstockera la totalité du carbone qu’elle a stockée, et cela représentera approximativement 800 T de dioxyde de carbone, GES bien connu. A titre de comparaison, c’est la même quantité de dioxyde de carbone qui est émise pour produire 400 T d’acier.

Je ne doute pas que vous balaierez cela d’un revers de main, mais j’espère au moins que vous garderez ce chiffre en tête.

23 – Conventionnement de financement du PESI

Mesdames les conseillères, messieurs les conseillers, Monsieur le Président,

Décidément, l’accueil des athlètes olympiques nous coûtera cher. Après les 10 M€ consacrés à la transformation de la Chapelle St Denis, nous voilà désormais contraints de débourser 1,5 M€ pour la transformation du PESI, et nous ne sommes pas seuls puisque la Région va y mettre 2,3 M€. Les travaux seront donc intégralement pris en charge par des financements publics pour un bien qui restera strictement privé.

Les arguments mis en avant sont le besoin de logements des athlètes et il est surprenant qu’alors que ces installations sont déclarées comme devant avoir une vie après les épreuves, il n’y ait aucune initiative privée pour les financer.

Les logements destinés aux athlètes qui sont en construction en Seine-St-Denis seront reconvertis très facilement vu les besoins de logements sur l’Ile de France et dans ce département en particulier. Ce n’est pas notre cas, nous avons déjà assez de logements, et ce futur équipement se trouve très éloigné de notre zone urbaine. Nous allons donc nous retrouver avec une capacité hôtelière, ou assimilée, supplémentaire, qui viendra en concurrence avec l’offre existante. Sauf erreur, il y a déjà eu des épreuves de tir au CNTS, et l’offre hôtelière existante a suffi.

Si l’investissement était privé, la viabilité économique de cette nouvelle infrastructure serait très incertaine, mais avec 100 % de financement public, c’est plus facile évidemment.

Pour faire bonne mesure, nous espérons récupérer une partie de notre investissement en recevant 20 % de la marge d’exploitation future. J’ai  noté que la société United World Academy est distincte de United World qui défraie la chronique, tout en ayant les mêmes actionnaires. Mais nous ne connaissons pas sa situation économique, c’est à cette société que nous allons donner 1,5 M€, avec peu de chances de les revoir.

Néanmoins, je souhaiterais que nous ayons chaque année, dès 2024, une information sur les recettes que nous aurons perçues de la part de cette société.