Rapport n°11 : Règlement intérieur des équipements socioculturels
Monsieur le maire, mesdames messieurs les conseillers,
Les motifs que vous invoquez pour recourir à un règlement intérieur unique pour tous les équipements socioculturels sont « une recherche d’harmonisation des pratiques et de cohérence ».
Si la cohérence semble effectivement être un élément souhaitable dans une démarche éducative et citoyenne, qui chercherait à garantir un langage commun et à fédérer autour de valeurs partagées, le terme d’harmonisation peut se discuter voire être discutable.
En effet, il est stipulé que chaque structure était, jusqu’ici, munie de son propre règlement intérieur. Et pour cause ! Cela s’entend tout à fait puisque les réalités des publics, des habitants, des parcours de vie (déjà très diverses au sein même d’une zone géographique donnée) varient d’un territoire à l’autre.
Et la vocation d’un centre social ou socioculturel est bien d’analyser, d’intégrer ces éléments dans la construction de ses actions et dans son fonctionnement en y associant, autant que faire se peut, les principaux concernés. Il semble donc cohérent que chaque structure adopte son propre règlement.
Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté dans notre intervention, nous voudrions en profiter pour saluer les professionnels de ces structures qui œuvrent au quotidien et souligner à quel point ils font des métiers extrêmement utiles mais aussi éprouvants moralement, encore trop peu reconnus et insuffisamment valorisés.
Or, vouloir harmoniser des pratiques, des règles de fonctionnement, en d’autres termes faire pareil quelque soient les situations ou les personnes, s’apparente finalement à de la standardisation, en tentant de gommer les différences, l’altérité qui sont pourtant au cœur même des interactions et de la construction du fameux « vivre ensemble ». Pour cela, le chapitre 1 du présent règlement intérieur intitulé « les modalités d’inscription et de réservation » en est la parfaite illustration.
En réalité, ce projet de règlement intérieur unique semble avoir prioritairement pour effet d’agir sur le confort des prérogatives administratives et gestionnaires davantage que de faciliter ou d’améliorer les conditions d’accueil des publics existants ou à venir.
Mais vraisemblablement, nous aurons des difficultés à nous accorder sur ce point.
Plus généralement, nous nous interrogeons sur l’évolution des centres socioculturels. Nous aimerions donc que vous puissiez nous fournir un bilan général de l’organisation et de l’activité des centres socioculturels depuis leur municipalisation. Pour ce faire, nous allons vous envoyer une série de questions à laquelle nous espérons des éléments de réponse (d’ici le prochain conseil municipal nous semblerait être un délai raisonnable).
Rapports n°15 & 16 : Participation financière de la Ville aux séjours de classes de découverte
Monsieur le maire, mesdames messieurs les conseillers,
Tout d’abord, nous souhaiterions saluer cette démarche. En effet, contribuer à faire en sorte que des élèves puissent appréhender et découvrir d’autres lieux, cela participe à l’épanouissement, à l’ouverture d’esprit et pousse à la curiosité. Ce qui, pour nous, est très important !
En parlant de curiosité, nous voudrions savoir quel est le budget alloué à cette participation ? combien de classes cela concerne-t-il par an ? Comment s’effectue le choix de soutenir tel ou tel projet ? Existe-t-il une rotation d’une année sur l’autre pour permettre aux classes qui en font la demande de pouvoir partir ?
Rapport n°17 : Convention de mise en œuvre du dispositif « Petits déjeuners » – année 2022-2023
Monsieur le maire, mesdames messieurs les conseillers,
Sur ce dossier, nous soulignerons simplement que l’école Buffon bénéficie de ce dispositif pour cette année. Qu’en sera-t-il l’année prochaine étant donnée la fermeture de l’école ?
Le célèbre pédagogue brésilien Paulo Freire nous dit : « le respect de la dignité de chacun est un impératif éthique et non une faveur que nous pouvons ou non concéder aux uns ou aux autres. […] On ne peut pas respecter les apprenants dans leur dignité, en tant qu’êtres se formant et dans leur identité en construction, si on ne prend pas en considération les conditions matérielles dans lesquelles ils vivent.»
Dans le prolongement des interventions passées sur ce sujet, nous ne pouvons que déplorer que ces élèves soient privés, une fois de plus, d’un dispositif qui participe à corriger des inégalités donc à produire davantage d’égalité et par extension de tendre vers plus de dignité pour leur famille.