Les Castelroussins ont reçu récemment avec leur facture d’eau la synthèse établie par l’Agence Régionale de Santé (ARS) à partir des analyses d’eau que nous buvons. Elle confirme la présence de résidus de pesticides, en particulier l’esa-métazachlore, dans l’eau potable en quantité allant jusqu’à plus de 5 fois au-dessus du seuil de qualité.
Parallèlement les taux de nitrate dans l’eau, s’ils se situent régulièrement en dessous de la norme de 50g/l s’en approchent bien souvent de façon inquiétante.
Face à cette pollution de l’eau résultant de pratiques agricoles inappropriées, vous avez confié depuis de nombreuses années une mission de suivi agronomique à la Chambre d’agriculture, et les synthèses annuelles de l’ARS, depuis 3 ans, en montrent bien l’insuffisance.
Une des pistes déjà évoquée il y a plus d’un an au conseil municipal était de développer des pratiques d’agriculture biologique au moins au niveau des périmètres de protection des captages.et au moins sur les terres appartenant aux communes de l’agglomération ou à l’agglomération.
Le lien entre cette nécessaire protection de la qualité de l’eau potable et les possibilités d’y développer des productions bio pour la restauration scolaire avait déjà été évoqué lors d’un conseil municipal en octobre 2019.
Pendant la campagne des élections municipales, des engagements ont été pris annonçant que 70% de l’alimentation donnée aux enfants dans les restaurants scolaires de la ville serait de qualité bio, ce qui nécessite d’accompagner aussi le développement des productions bio sur le territoire.
Depuis nous n’avons pas eu connaissance en conseil municipal d’avancées significatives en ce sens et nous nous inquiétons donc sérieusement quant à la possibilité que cet engagement de campagne puisse être réalisé.
Certes ces questions sont complexes et « ne peuvent être résolues en quelques mois » mais lors de notre prochain conseil municipal, un an déjà se sera écoulé depuis les élections et un an et demi depuis le conseil municipal d’octobre 2019 où la solution de passer en agriculture biologique les terrains achetés par la ville avait été avancée par le Maire lui-même.
Il est donc demandé que lors du prochain conseil, un rapport soit présenté pour informer les conseillers des programmes d’action mis en place
- d’une part, pour parvenir à réduire significativement les causes des pollutions dans l’eau potable, en particulier en organisant la conversion bio au moins sur les terres propriétés de la collectivité dans les périmètres de protection des captages
- et d’autre part pour développer l’alimentation bio dans la restauration scolaire pour atteindre, comme promis, 70% à la fin du mandat.
Nous souhaitons préciser que les élus de Châteauroux DEMAIN sont bien sûr disponibles pour y travailler de façon constructive avec la majorité si celle-ci l’acceptait.
Références :
Nouvelle République – 02/02/2021: la Ville indique : « Pour lutter contre ces traces [de métazachlore] , Gil Avérous souhaite s’engager dans le développement d’une agriculture biologique sur les zones de captage. Mais cette ambition ne peut raisonnablement pas se faire en six mois et prendra plusieurs années. »
Nouvelle République – 27/02/2020 « comme je m’y suis engagé, nous protégerons les zones de captage qui appartiennent à l’agglomération en imposant une agriculture biologique. Nous accompagnerons les agriculteurs dans leur installation ou dans leur transition, ce qui permettra par ailleurs d’augmenter notre approvisionnement en nourriture bio et locale au sein de la restauration scolaire. Enfin, chaque trimestre nous publierons en toute transparence un état de la qualité de l’eau à Châteauroux et dans son Agglomération. » Châteauroux toujours (Gil Avérous).
Nouvelle République – 16/01/2020 « Nous voulons progressivement augmenter notre part de bio dans la restauration scolaire en produisant localement, d’où notre volonté, à l’échelle de l’agglomération, de mettre à disposition des maraîchers des terres agricoles en réserve, notamment dans le périmètre de nos zones de captage. Nous avons un objectif de 60 % »
Nouvelle République – 10/03/2020 « Aujourd’hui, les cantines scolaires proposent 20 % de bio. Nous allons passer à 70 %, notamment en mettant à profit les terres agricoles de l’agglomération pour l’installation de maraîchers en bio.»
Nouvelle République – 04/10/2019 « Il faut qu’on décide ou non de travailler en bio dans les zones de captage pour éviter les pollutions, continue Gil Avérous. J’y suis favorable pour les parcelles dont nous sommes propriétaires. Pour celles dont nous ne sommes pas propriétaires, pourquoi ne pas accompagner les agriculteurs vers le bio. »