L’objectif de Châteauroux Demain est d’être force de propositions auprès de la collectivité, mais également auprès de vous, citoyens. Mieux comprendre la gestion de l’eau, c’est nous offrir une garantie de sa qualité pour notre futur.
Avant d’arriver à notre robinet, l’eau destinée à la consommation est d’abord captée dans une nappe phréatique au nord de Châteauroux. Puis, elle est traitée pour la rendre potable et acheminée par les canalisations. Une fois utilisée, cette eau repart via le réseau d’assainissement pour être nettoyée dans la station d’épuration située à côté de l’hippodrome puis rejetée dans la rivière où elle continue son cycle.
Les collectivités doivent aussi gérer un deuxième réseau distinct : celui des eaux pluviales .
Préserver l’eau des rivières et des nappes souterraines, c’est protéger notre eau potable et notre santé !
Qualité de l’eau potable
Pour préserver la qualité de notre eau potable, la France a déterminé des zones de captages pour protéger ces périmètres où l’on prélève l’eau.
Il existe 3 niveaux de périmètres de protection des captages : « immédiat », « rapproché » et « éloigné ». Plus ces zones seront protégées des pollutions, plus notre eau sera de bonne qualité.
Il faudrait ainsi supprimer l’épandage de produits chimiques sur la totalité de la surface des aires d’alimentation des captages et toutes les sources de pollutions ponctuelles.
Face à la persistance des nitrates et de résidus de pesticides dans l’eau potable, les élus de Châteauroux Demain ont plusieurs fois appelé la majorité à développer l’agriculture biologique et à agir avec plus de fermeté, par exemple, dans les conventions passées avec les agriculteurs qui exploitent des terres que l’agglomération a achetées en principe pour … protéger les captages.
Métazachlore dans l’eau potable
Nous avions révélé dès 2019 la présence d’Esa Métazachlore, un résidu d’herbicide, dans les analyses d’eau potable de Châteauroux. Cela a été confirmé jusqu’au début 2021, dans le document de l’Agence régionale de santé (ARS) qui accompagne les factures d’eau de la SAUR. Les taux pouvaient aller jusqu’à 0,534 microgramme/litre (mcg/l) alors que le seuil réglementaire était de 0,1 mcg/l ! L’eau devait alors être déclarée « non conforme » mais était cependant jugée « potable » …
Pour sortir de cette situation intenable, les autorités sanitaires ont trouvé « la » solution: elles ont changé la norme ! Le seuil de conformité a été relevé à 0,9 mcg/l et ainsi, comme par miracle, à Châteauroux comme dans de nombreux autres territoires, l’eau est redevenue réglementairement conforme. Il n’empêche que les résidus de pesticides sont toujours présents et il est de la responsabilité de « Châteauroux Métropole » d’agir pour nous en préserver.
Gestion privée ou en régie ?
Actuellement sur Châteauroux, l’assainissement et l’eau potable sont des compétences déléguées pour de nombreuses années, sous contrat, à des grands groupes privés (SUEZ/ SAUR). alors que ces compétences peuvent être gérées en direct par la collectivité, ce qu’on appelle régie.
A partir des propositions du programme de Châteauroux Demain, de les ramener à une gestion publique, notre commission a eu la volonté d’approfondir ses connaissances en se rapprochant de collectivités qui avaient déjà fait le choix d’une reprise en régie de la gestion de l’eau.
Notre objectif est de mieux appréhender les différentes sortes de régies existantes, les points positifs et négatifs de chaque modèle, et les implications pratiques d’un passage en régie (personnel technique qualifié, réalisations en cours ou prévues…).
Suite donc au prochain numéro …
Extrait du journal N°1 – Châteauroux Demain – 2022