Par un communiqué de presse en date du 6 juin 2022, titré « affaire des syndicats : nouvelle victoire pour la ville de Châteauroux », vous avez informé, Monsieur le Maire, l’ensemble de nos concitoyens sur le jugement rendu par la cour d’appel de Paris.
Le titre ainsi que la teneur de ce communiqué montrent qu’au delà de la position de justice, la municipalité se réjouit de mettre en difficulté des syndicats qui œuvrent à la défense des salariés. Il est évident que ni la section locale de la CGT, ni celle de la CFDT, ne sont en mesure de payer les sommes réclamées ce qui signifie que la bonne nouvelle annoncée est celle de faire disparaître ces syndicats de locaux qu’ils occupent depuis de longues années, tout en les privant de leurs capacités financières d’agir. A cette créance qui ne sera pas remboursée, il faudrait aussi ajouter les sommes de plusieurs centaines de milliers d’euros que la Ville aura engagées au titre des frais juridiques. C’est donc bien une position idéologique vis à vis de ce rôle plus qu’un choix de bonne gestion économique qui préside à cette déclaration. Cette décision est porteuse en outre de menace lourde puisqu’elle permettrait désormais à la Ville de réclamer un loyer à toutes les organisations syndicales et pas seulement les charges de fonctionnement.
Suite à la crise du COVID, le monde du travail vit des bouleversements sans précédent pour lesquels l’engagement des salariés et de leurs organisations est et sera un atout indispensable. Il leur faudra accompagner :
– les relocalisations avec leur implication en matière de formation et d’adaptation des métiers ;
– le renforcement et l’extension de services publics de proximité, dont la qualité dépend de la reconnaissance de ses agents et du respect de leurs conditions de travail ;
– les transformations indispensables pour lutter contre le changement climatique, auquel il est déjà nécessaire de s’adapter.
Nous demandons qu’une solution négociée soit trouvée entre les parties pour permettre à la Ville, comme aux organisations syndicales, toutes traitées de la même manière, d’envisager un avenir permettant à chacun d’exercer son action au service de la population.